sommaire:
- RECONNAITRE LA DÉPRESSION CHEZ L'ADULTE
Les signes de la dépression
Les symptômes de la dépression
- POURQUOI DÉVELOPPE T-ON UNE DÉPRESSION
Les facteurs biologiques
Les facteurs génétiques
Les facteurs sociaux, liés à l'environnement
- QUI PEUT-ÊTRE TOUCHE PAR LA DÉPRESSION
- COMMENT SOIGNER LA DÉPRESSION
Les médicaments
La psychothérapie
Risque d'une dépression mal soignée
- ET APRÈS?
- COMMENT SOUTENIR UNE PERSONNE DÉPRESSIVE
A ENCOURAGER: écoute et compréhension
A ÉVITER
- CES MOMENTS DE DÉPRIME ONT UNE FONCTION
- RÉPONSES A QUELQUES QUESTIONS FRÉQUENTES
Modification de l'humeur, troubles de la pensée, perte de l estime de soi et
manifestations physiques sont les principaux symptômes d'une dépression.
Généralement déclenchée par des évènements extérieurs, la dépression semble le
plus souvent résulter d'une conjonction de facteurs biologiques, génétiques,
ainsi que de l'environnement social et familial de la personne.
RECONNAITRE LA DÉPRESSION CHEZ L'ADULTE:
Il existe
plusieurs symptômes fondamentaux qui caractérisent la dépression. Les
symptômes les plus prégnants sont la perte du plaisir et l absence de projet.
Le sujet est figé dans son temps, la motivation devient
inexistante. Toutes les petites choses de la vie (manger un bon repas, voir
un film...) qui peuvent contribuer au bonheur et à l'épanouissement personnel
ne trouvent plus d'intérêt aux yeux du malade.
On
observe chez la personne une véritable baisse de l'humeur et une tristesse
envahissante qui persiste du matin au soir. L'environnement extérieur n'a
plus aucun impact, le dépressif perd goût à toutes les activités de la
vie. Autre symptôme révélateur, le ralentissement psychique et moteur.
Chaque chose, même très simple, accomplie au cours d'une journée devient un
exploit. Les réveils nocturnes accompagnés d'angoisses et la baisse de la
libido sont également révélateurs d'un profond mal-être. La personne malade a un sentiment d'inutilité et d'impuissance, avec des
idées morbides, voire suicidaire.Une faible estime de soi signe le tableau clinique.
Les signes de la dépression:
Maladie aux multiples facettes, la dépression est
parfois difficile à déceler. La personne qui en souffre refuse de voir ses
symptômes, ou en sous-estime l'importance. Elle ne veut pas se plaindre, se dit
que "ça va passer". C'est la raison pour laquelle l'entourage peut
jouer un rôle primordial dans le diagnostic de la maladie.
Certains changements peuvent alerter : la personne
n'a plus envie de pratiquer des activités qui lui plaisaient auparavant, ne
fait plus de projets, est d'humeur instable, peut faire preuve d'une
agressivité inhabituelle ou présente des difficultés de concentration.
Elle dort moins ou au contraire beaucoup plus,
mange très peu ou grignote sans arrêt, est constamment fatiguée. Des idées
sombres sont énoncées : "Je suis dans une impasse, je n'y arriverai
jamais, j'ai tout raté dans ma vie, je porte la poisse, je rends les autres
malheureux?" Si ce discours revient sans cesse, il faut absolument inciter
la personne à consulter.
Parfois, la dépression prend des formes dites
"masquées". Elle se traduit par des manifestations physiques difficiles
à associer, dans l'esprit de la personne qui en souffre, avec l'image qu'elle
se fait de la dépression : troubles du sommeil, fatigue, agitation, maux de dos
ou maux de ventre, troubles digestifs, vertiges, maux de tête, etc.
Les symptômes de la dépression:
- Tristesse permanente pendant au moins deux semaines
- Envie incontrôlable et fréquente de pleurer
- Irritabilité
- Perte totale d'intérêt pour les activités ordinairement agréables
- Baisse de l'estime de soi
- Sentiment de culpabilité
- Anxiété ou inquiétude excessive
- Difficultés de concentration
- Pertes de mémoire
- Incapacité à prendre des décisions
- Pensées morbides qui reviennent souvent
- Agitation ou ralentissement des gestes du quotidien
- Perte d'énergie
- Fatigue
- Sommeil perturbé (insomnie ou envie de dormir excessive)
- Perte ou augmentation de l'appétit
POURQUOI DÉVELOPPE T-ON UNE DÉPRESSION:
"Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Suis-je
responsable de cette situation ?" Ces questions assaillent généralement
les personnes qui souffrent de vraie dépression. Pourtant, le malade n'est pour
rien dans ce qui lui arrive. Il ne s'agit pas d'un laisser-aller ou d'une
personne qui s'écoute trop, qui s'apitoie sur son sort.
La dépression est souvent déclenchée par des
événements extérieurs. On sait désormais qu'il n'y a pas une cause unique à
l'apparition d'une dépression, mais que la maladie résulte le plus souvent
d'une conjonction de facteurs.
Les facteurs biologiques
Chez les malades dépressifs, on constate un
déséquilibre de la chimie du cerveau, en particulier une baisse de l'efficacité
de certains neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine). Or, le
cerveau constitue le centre de contrôle de tout notre corps. Il est également
responsable de nos émotions, de notre mémoire et de nos pensées. Cette
perturbation de nature chimique entraîne progressivement un dérèglement de
l'humeur et des fonctions intellectuelles et physiques.
Les facteurs génétiques
Les personnes ayant des parents proches qui ont
souffert de dépression sont plus susceptibles d'en être elles-mêmes victimes.
De nombreuses recherches ont tenté d'identifier un gène de la dépression. On
pense aujourd'hui que plusieurs gènes peuvent avoir une influence sur la survenue
de cette maladie.
Globalement, les gènes impliqués ne déclencheraient
pas nécessairement la dépression, mais transmettraient seulement une
prédisposition.
Les facteurs liés à l'environnement social et
familial
Le surmenage, la solitude, des événements
difficiles ou traumatisants (problèmes financiers ou professionnels) peuvent
favoriser une dépression. Souvent, son apparition suit la perte d'une personne,
lors d'un deuil, d'une séparation, du départ d'un enfant du domicile des
parents, par exemple. Elle peut aussi faire suite à un changement d'état :
perte du sentiment de jeunesse, d'une certaine insouciance, ou perte partielle
ou totale de son autonomie, etc.
QUI PEUT ÊTRE TOUCHE PAR UNE DÉPRESSION?
La dépression est une maladie qui peut toucher tout
le monde à tout âge, même si la dépression est plus fréquente chez les adultes
jeunes (sept dépressifs sur dix ont moins de 45 ans). De plus, hommes et femmes
ne sont pas égaux devant la dépression. La maladie touche en moyenne un homme
sur dix et une femme sur cinq. La raison en est peut être que les dépressions
féminines sont mieux dépistées, car les femmes demanderaient de l'aide plus
facilement que les hommes. De plus, les hormones sexuelles pourraient jouer un
rôle, ce qui expliquerait la plus grande fréquence de la dépression féminine
durant certaines périodes de fluctuations hormonales (accouchement, ménopause).
COMMENT SOIGNER LA DÉPRESSION:
La dépression est une maladie qui nécessite la mise
en place rapide d'un traitement adapté. La prise en charge psychothérapeutique
et la prescription de médicaments antidépresseurs sont les deux types de
traitement préconisés par les médecins. Les modalités de prescription varient
selon la sévérité des symptômes, les origines des symptômes dépressifs.
Les médicaments:
L'efficacité des antidépresseurs est
scientifiquement et cliniquement prouvée pour certaines catégories de
dépression. Il faut insister sur le fait que ces médicaments sont réellement
nécessaires dans le traitement des dépressions caractérisées, d'intensité
modérée ou sévère, mais pas dans les formes mineures.
Certains malades refusent encore ce traitement, car
ils pensent que leur volonté peut suffire à aller mieux, ou parce qu'ils ont
peur de devenir dépendants du médicament. Ces deux idées sont fausses. La
dépression est une maladie et dans la majorité des cas, il est très difficile
de s'en sortir seul. Lorsque nous sommes atteints d'une autre maladie
quelconque, nous n'hésitons pas à nous faire soigner.
Contrairement aux médicaments de l'anxiété, les
antidépresseurs ne comportent aucun risque de vraie dépendance. Il faut
simplement respecter la prescription du médecin et ne pas arrêter le traitement
trop tôt ou brutalement, pour éviter les rechutes et les symptômes liés à
l'arrêt du traitement.
Les antidépresseurs sont prescrits pour soulager les
symptômes de la dépression, en particulier :la tristesse et le ralentissement
moteur qui caractérisent cette maladie.
Leurs effets bénéfiques ne se font sentir qu'après
plusieurs semaines de traitement (de deux à six semaines). Pour cette raison,
un traitement anxiolytique d'action plus rapide est souvent prescrit au début
du traitement. Il est progressivement arrêté lorsque les effets des
antidépresseurs commencent à se faire ressentir.
La psychothérapie:
La psychothérapie permet de travailler sur les
aspects psychologiques et sociaux qui peuvent être liés à l'épisode dépressif.
Les psychothérapies occupent une place importante dans le traitement de la
dépression, notamment lorsque la personne se sent plus motivée grâce à l'action
positive des antidépresseurs sur l'humeur. Dans les dépressions légères à
modérées, la psychothérapie seule semble être aussi efficace que l'association
psychothérapie et antidépresseurs.
Plusieurs types de psychothérapies peuvent
permettre de prendre conscience des mécanismes psychiques qui se trouvent à
l'origine de la souffrance mentale. Certaines sont plus indiquées dans le
traitement d'une dépression.
Les psychothérapies cognitives et comportementales
sont un traitement à court et moyen terme, très orienté sur la gestion de la
crise en cours. Elles visent à modifier les pensées et les comportements qui
peuvent déclencher ou perpétuer des épisodes dépressifs. Ces thérapies, qui
durent quelques mois, peuvent aider les personnes qui souffrent de dépression
légère ou modérée à sortir de leur dépression. Elles peuvent également
contribuer à prévenir les rechutes.
Les psychothérapies d'inspiration psychanalytique
vont permettre d'appréhender ce qui, dans l'enfance et l'éducation, a stoppé
l'évolution harmonieuse de l'individu et entraîné un schéma de vie inadapté. En
comprenant ces événements, la personne malade peut, avec l'aide de son
entourage, changer d'attitude. Ces thérapies sont plus longues que les précédentes
et visent un objectif qui va au-delà de la résolution de la crise en cours.
Elles sont généralement initiées lorsque la phase aiguë de la dépression a été
soignée.
La théorie d l'attachement , développée par le psychiatre anglais John Bowlby dans les années 1960, propose une relation entre le trouble dépressif à l'âge adulte et la qualité du lien entre l'enfant et le parent. Il pense en particulier que « l'expérience d'une perte, d'une séparation ou d'un rejet du parent (qui renvoie le message d'un enfant mal-aimé) peuvent, dans tous les cas, mener à des modèles internes d'insécurité... les recherches ne peuvent pas conclure qu'il existe un lien entre l'attachement affectif précoce et la dépression à l'âge adulte.
Risque d'une dépression mal soignée ?La théorie d l'attachement , développée par le psychiatre anglais John Bowlby dans les années 1960, propose une relation entre le trouble dépressif à l'âge adulte et la qualité du lien entre l'enfant et le parent. Il pense en particulier que « l'expérience d'une perte, d'une séparation ou d'un rejet du parent (qui renvoie le message d'un enfant mal-aimé) peuvent, dans tous les cas, mener à des modèles internes d'insécurité... les recherches ne peuvent pas conclure qu'il existe un lien entre l'attachement affectif précoce et la dépression à l'âge adulte.
Il arrive que des personnes souffrant de dépression
guérissent sans traitement. Cette guérison spontanée intervient après plusieurs
mois ou années. Cependant, les épisodes de dépression auront de grandes
probabilités de se répéter chez les deux tiers de ces personnes et
quelques-unes connaîtront un état dépressif permanent. L'autre tiers n'en
sortira pas totalement indemne. La très grande majorité souffrira toute sa vie
de symptômes invalidants (anxiété, troubles du sommeil, mauvaise estime de soi)
et éprouvera des difficultés à s'intégrer dans la société et à mener une vie
équilibrée et heureuse. Certaines personnes développent une alternance de
phases d'euphorie et de dépression, ce sont les troubles bipolaires.
Le principal risque d'une dépression non traitée ou
mal traitée est le suicide. Sur dix personnes ayant mis fin à leurs jours, sept
étaient des malades dépressifs, pour la plupart non soignés. Chaque année, en
France, 8 400 morts seraient ainsi causées par la dépression. Le risque de
suicide est considérablement augmenté si la personne dépressive souffre en même
temps de troubles anxieux persistants.
ET APRÈS: Peut-on
rechuter après une dépression ?
Dans la dépression, les risques de rechute sont
importants, surtout si le traitement n'a pas été correctement suivi lors du
premier épisode dépressif. Dans la moitié des cas, la rechute survient dans un
délai de deux ans. Elle peut être évitée par un traitement à long terme et le
suivi régulier d'une psychothérapie. Il ne suffit pas d'aller voir un psy deux
ou trois fois, puis de se dire : "C'est bon, j'ai fait le tour de la
question, je n'en ai plus besoin."
Généralement, les rechutes se multiplient et
s'accélèrent : la durée des intervalles entre deux épisodes dépressifs diminue
avec le temps. Une personne qui a déjà fait un épisode dépressif a une chance
sur deux d'en faire un autre au cours de sa vie.
Quatre malades sur dix ne respectent pas la
stratégie thérapeutique décidée avec leur praticien et arrêtent les médicaments
après moins de trois mois de traitement, sans en parler avec leur médecin. En
cas de rechute, celle-ci se manifeste rapidement, le plus souvent dans les deux
mois qui suivent l'arrêt prématuré du traitement. Un manque d'information sur
l'intérêt d'un suivi correct du traitement et sur la fréquence des rechutes est
certainement responsable en partie de cette situation.
Il existe également des facteurs de risque qui
favorisent les rechutes. Si une personne est vulnérable psychiquement et
qu'elle ne suit pas une psychothérapie lui permettant d'apprendre à affronter
les aléas de la vie, l'apparition d'un nouvel événement douloureux ou
perturbant pourra déclencher un nouvel épisode dépressif. Là encore, les femmes
sont les plus mal loties. Il y a 22 % de récidives chez les femmes, contre 13 %
chez les hommes. Par ailleurs, les personnes âgées subissent davantage de
dépressions chroniques, et leurs rechutes sont plus fréquentes.
En revanche, l'entourage affectif et social joue un
rôle important dans la prévention des rechutes. Les malades divorcés ou veufs
et les personnes ayant peu de relations sociales font davantage de rechutes que
celles qui bénéficient du soutien de leur entourage.
COMMENT SOUTENIR UNE PERSONNE DÉPRESSIVE?
La dépression bouleverse la vie de la personne
atteinte, mais aussi celle de son entourage. Vivre avec un dépressif, c'est
souvent se sentir impuissant, inquiet pour sa santé, parfois pour sa vie. La
famille et les amis peuvent néanmoins jouer un rôle important pour aider la
personne concernée à sortir de sa dépression.
A ENCOURAGER: écoute et compréhension
Nous nous sentons souvent démunis face à une
personne souffrant de dépression. Nous sommes désemparés de la voir souffrir
sans pouvoir agir. Pourtant, même si ce proche a besoin avant tout d'une aide
médicale, nous pouvons l'épauler, tout d'abord pour qu'il ou elle accepte de se
faire soigner, ensuite pour le soutenir pendant cette période de traitement en
manifestant un soutien moral, en faisant preuve d'écoute et de compréhension,
en encourageant le patient à prendre régulièrement ses médicaments ou en
surveillant l'évolution de la maladie.
Il faut avant tout être vigilant. Si vous pensez
qu'un de vos proches est dépressif, parlez-en avec lui. Suggérez-lui de
consulter un médecin, en faisant preuve d'écoute et de compréhension. Si vous
êtes à court d'arguments, pourquoi ne pas lui faire lire ces pages pour le
convaincre ? Il sera peut-être soulagé de reconnaître les symptômes de sa
maladie et de mettre enfin des mots sur son mal-être.
Vous devez accepter vous-même que votre proche soit
atteint par cette maladie. C'est parfois difficile, car l'entourage se
culpabilise souvent, se sentant en partie responsable de cette situation.
Évacuez ces questionnements. La priorité est le mieux-être du malade.
En cours de traitement, il est très important que
les proches du malade l'encouragent à prendre régulièrement ses médicaments, en
insistant sur l'intérêt des antidépresseurs et sur l'absence de dépendance à ce
type de produits.
La dépression est parfois un voyage au long cours.
La famille et les amis sont les accompagnateurs privilégiés du malade dépressif
pour le guider vers la guérison.
A ÉVITER:
Les dépressifs ne peuvent pas agir sur leur maladie. Il est donc
inutile de faire appel à leur volonté pour s'en sortir. "Bouge-toi,
remue-toi, tu n'as qu'à te secouer", sont des phrases inutiles et
dangereuses. Par de tels comportements, on peut même aggraver la
situation, car le malade se sentira incompris ou le culpabilisera, ce qui
augmentera sa souffrance.
N'essayez pas non plus de minimiser son état de souffrance en lui disant, par exemple : "Mais Non, tu n'as pas l'air si mal que ça. C'est un petit coup de blues, ça va passer." Vous ne feriez que le détourner de son traitement. Rappelez-vous que les dépressions sont des maladies graves, pas un caprice ni une simple déprime.
Il est toujours préférable d'éviter au malade des changements importants (par exemple un déménagement) au cours de sa dépression. Les personnes dépressives éprouvent de grandes difficultés à prendre des décisions. Certaines en sont même incapables, et leur demander de faire un choix peut les placer dans un désarroi total.
Lorsque la personne suit un traitement, il ne faut jamais
l'approuver si elle confie son désir d'arrêter ses médicaments.
L'entourage doit au contraire tout faire pour l'en dissuader. N'essayez pas non plus de minimiser son état de souffrance en lui disant, par exemple : "Mais Non, tu n'as pas l'air si mal que ça. C'est un petit coup de blues, ça va passer." Vous ne feriez que le détourner de son traitement. Rappelez-vous que les dépressions sont des maladies graves, pas un caprice ni une simple déprime.
Il est toujours préférable d'éviter au malade des changements importants (par exemple un déménagement) au cours de sa dépression. Les personnes dépressives éprouvent de grandes difficultés à prendre des décisions. Certaines en sont même incapables, et leur demander de faire un choix peut les placer dans un désarroi total.
N'hésitez pas à discuter ouvertement du risque de suicide avec une
personne dépressive. En parler est le meilleur moyen d'évaluer le danger.
Ne cherchez pas à remettre en cause ces idées de mort, contentez-vous de
montrer à la personne que vous la comprenez. Parfois, le silence vaut
mieux qu'une litanie de conseils impossible à suivre.
Aussi curieux que cela puisse paraître, ces moments
de déprime peuvent avoir une fonction d'adaptation. Nous interagissons de façon
permanente avec notre environnement. Confronté à une perturbation de cet
environnement, l'organisme réagit, permettant à l'individu d'adapter son
comportement et ses pensées aux contraintes du monde qui l'entoure.
Dans d'autres cas, ces manifestations peuvent amener à s'interroger sur sa vie, à redéfinir ses priorités pour trouver du sens à son existence, et parfois à prendre des décisions ou à provoquer un changement tel qu'un déménagement, la recherche d'un nouvel emploi ou une séparation. Une période de déprime peut-être le déclencheur d'une évolution et déboucher sur un mieux-être.
RÉPONSES A QUELQUES QUESTIONS FRÉQUENTES:
CES MOMENTS DE DÉPRIME ONT UNE FONCTION:
Dans d'autres cas, ces manifestations peuvent amener à s'interroger sur sa vie, à redéfinir ses priorités pour trouver du sens à son existence, et parfois à prendre des décisions ou à provoquer un changement tel qu'un déménagement, la recherche d'un nouvel emploi ou une séparation. Une période de déprime peut-être le déclencheur d'une évolution et déboucher sur un mieux-être.
Avoir un "coup de cafard" est une
manifestation naturelle du psychisme. Une déprime se caractérise par un
sentiment de tristesse qui perdure et qui peut être lié ou non à des raisons
précises. Cependant, si l'état psychologique ne s'améliore pas après environ
deux semaines, il est important de consulter, car il s'agit peut-être d'une
dépression qui s'installe.
Est-il normal de parfois "broyer du noir"
?
Perte d'un être cher, problèmes professionnels,
soucis financiers, déception amoureuse, conflits familiaux ou autre. Tous ces
événements font hélas partie, à un moment ou à un autre, du quotidien. Notre
psychisme, mais aussi notre corps réagissent à ces situations. Nous nous
sentons tristes, fatigués, sans énergie ou alors énervés, tendus. Souvent, nous
décrivons cet état comme un "coup de déprime".
Il peut aussi nous arriver de broyer du noir sans
raison particulière, sans qu'aucun changement ne soit intervenu. C'est parfois
le signe d'une insatisfaction vis-à-vis de notre mode de vie.
Ces manifestations, que même les plus optimistes
connaissent sont tout à fait normales. Les médecins les considèrent comme des
troubles d'adaptation, des états dépressifs mineurs non caractérisés, qui ne
doivent pas être confondus avec une maladie dépressive caractérisée et ne
justifient donc pas d'un traitement antidépresseur.
Coup de cafard ou début de dépression ?
Dans le doute, mieux vaut consulter. Le dialogue
avec un professionnel permet de mettre des mots sur ses difficultés, ce qui suffit
parfois pour prendre du recul et se sentir mieux. D'autre part, seul celui-ci
est à même de faire la différence entre un coup de blues et une dépression. En
effet, si cette maladie est complexe, ses symptômes sont relativement bien
connus.
Mais attention ! Même si les symptômes observés ne
correspondent pas aux symptômes les plus courants, il convient de rester
vigilant. Si un coup de cafard devient permanent et incompatible avec la vie
quotidienne, il peut être le signe d'une dépression qui s'installe. Il ne faut
donc pas hésiter à aller voir un spécialiste si l'état psychologique ne s'améliore
pas ou si des troubles physiques apparaissent, tels que douleurs au ventre ou
au dos, ou migraines. Ils peuvent signaler une dépression masquée.
Peut-on
soigner soi-même un coup de cafard passager ?
Les conseils de bons sens sont souvent efficaces
pour retrouver du tonus et un meilleur moral : adopter une alimentation
équilibrée, pratiquer une activité sportive, penser à soi, se faire plaisir,
voir des amis, sortir pour se changer les idées ou prendre quelques jours de
vacances.
Qu'appelle-t-on maniaco-dépression ?
Les personnes atteintes de troubles bipolaires, appelés aussi
maniaco-dépression, psychose maniaco-dépressive ou dépression bipolaire,
connaissent des variations de l'humeur qui sont disproportionnées dans
leur durée et leur intensité. La gaieté devient euphorie exagérée, la
tristesse se mue en dépression profonde. Les troubles du comportement qui
accompagnent ces phases désorganisent profondément la vie de la personne
maniaco-dépressive et dégradent ses relations familiales et
professionnelles. Les troubles bipolaires sont une maladie distincte qui
ne doit pas être confondue avec la dépression et ils nécessitent des traitements
particuliers.
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