- DÉFINITION
- CARACTÉRISTIQUES
- PROFILS
Portait d'une victime
Portrait d'un bourreau
- COMMENT SE SORTIR D'UNE TELLE SITUATION?
- AU CŒUR DU PROBLÈME, L'ESTIME DE SOI:
- DES SOLUTIONS
La souffrance au travail est un véritable problème aujourd'hui. Avant
que des hommes et des femmes ne s'effondrent, victimes de harcèlement, pensons à comment
prévenir et stopper ce processus ?
DÉFINITION:
Le harcèlement moral au travail se définit par une conduite abusive (des gestes, des paroles, des attitudes, des comportements...) qui porte atteinte, par sa répétition et sa systématisation, à la dignité, ou à l'intégrité physique ou psychique d'une personne. Une conduite qui va dès lors mettre en péril l'emploi de cette personne ou dégrader le climat de travail.
Le harcèlement moral au travail se définit par une conduite abusive (des gestes, des paroles, des attitudes, des comportements...) qui porte atteinte, par sa répétition et sa systématisation, à la dignité, ou à l'intégrité physique ou psychique d'une personne. Une conduite qui va dès lors mettre en péril l'emploi de cette personne ou dégrader le climat de travail.
Il est important de différencier le harcèlement moral du stress, ou de
l'agression ponctuelle, ou bien encore de mauvaises conditions de travail
générales à l'entreprise.
CARACTÉRISTIQUES:
- les attaques sont le plus souvent individualisées. Elles visent une personne en particulier, et toujours la même.
- ces attaques se répètent sans cesse.
- elles ne concernent généralement pas la qualité du travail de la personne harcelée, mais son intimité : c'est l'être qui est pris à partie, pas son savoir-faire.
- enfin, le propre du harcèlement moral, c'est qu'il n'y a pas deux interlocuteurs divisés par un conflit, il y a un dominant et un dominé, et surtout aucune raison objective à ce soudain déferlement de mépris, voire de haine.
- les attaques sont le plus souvent individualisées. Elles visent une personne en particulier, et toujours la même.
- ces attaques se répètent sans cesse.
- elles ne concernent généralement pas la qualité du travail de la personne harcelée, mais son intimité : c'est l'être qui est pris à partie, pas son savoir-faire.
- enfin, le propre du harcèlement moral, c'est qu'il n'y a pas deux interlocuteurs divisés par un conflit, il y a un dominant et un dominé, et surtout aucune raison objective à ce soudain déferlement de mépris, voire de haine.
Le “harceleur” ne dit jamais à sa victime ce qu'il lui reproche, pour la
bonne raison que ces reproches sont la plupart du temps indicibles. Le
harcèlement naît le plus souvent de problème de jalousie, de rivalité, ou de
secrets cachés dans une entreprise (détournements, malversations...), que
certains ont le malheur d'approcher d'un peu trop près.
PROFILS:
PROFILS:
Tout le monde peut-il être un
jour harcelé moralement au travail ?
N'importe qui peut être victime un jour, quelle que soit sa structure de
personnalité. Mais certains sont plus armés que d'autres pour se défendre :
notamment les personnes qui ont une réelle confiance en elles-mêmes et qui
peuvent s'appuyer sur un environnement familial et amical solide et sécurisant.
Les personnes visées sont le plus souvent celles qui ont beaucoup
investi dans leur travail et qui sont conscientes de bien faire. Ou celles qui
ont un profil différent, couleur de peau, sexualité…Ces individus gênent
certains.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les “harceleurs” ne visent pas forcément quelqu'un pour ses faiblesses mais plus pour sa non-conformité.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les “harceleurs” ne visent pas forcément quelqu'un pour ses faiblesses mais plus pour sa non-conformité.
Portrait d’une victime
Douée, consciencieuse, avenante, la victime consacre
son énergie à donner le meilleur d’elle-même. Des qualités, précisément, que le pervers convoite. Plutôt vive et extravertie, elle a tendance à exprimer
haut et fort ses réussites et ses bonheurs. Des attributs (statut social,
créativité…) dont le pervers cherche à la
dépouiller. Elle se fait donc en quelque
sorte vampiriser. Généreuse de surcroît, elle ne peut se résoudre à la
perversité et il n’est pas rare qu’elle cherche des excuses à son bourreau. Ce qui accroît sa vulnérabilité, c’est son
sens des responsabilités et sa propension à se culpabiliser. C’est par là que le pervers
l’"accroche" : touchée dans sa peur de faillir, elle admet trop
facilement la critique et se tue à donner satisfaction. Avant de se
résoudre (ou d’être poussée) à abandonner la partie, elle est devenue l’ombre
d’elle-même.
Portrait d’un bourreau
Au premier abord, il est charmant, plutôt brillant. Puis son ton se fait
monocorde, son discours condescendant, son air supérieur. Ses armes favorites :
isoler, disqualifier, refuser la communication, brimer. Inutile de le
raisonner. C’est un individu « pervers », Il est fixé dans ce
mode de relation à l’autre et ne se remet jamais en question. Il n’éprouve pas
la moindre culpabilité : faire souffrir ne le fait pas souffrir, au
contraire. Il est incapable d’empathie, incapable même d’identifier la souffrance
de l’autre, puisque l’autre n’existe pas pour lui. Il nie son intégrité et son
humanité. Son talent : taper là où ça fait mal et se faire passer lui-même pour
victime de la prétendue incompétence ou malveillance de son bouc émissaire. A
savoir : lorsque la victime décide de se soustraire à ses assauts, le pervers
peut faire preuve d’une gentillesse inattendue. Sinon, privé de sa substance
vitale, il se cherche au plus vite une nouvelle proie.
COMMENT SE SORTIR DE TELLES
SITUATIONS ?
Il est important de réagir très vite car plus la situation de harcèlement perdure, plus les conséquences en seront traumatiques et profondes, et plus la victime aura du mal à s'en remettre.
Il est important de réagir très vite car plus la situation de harcèlement perdure, plus les conséquences en seront traumatiques et profondes, et plus la victime aura du mal à s'en remettre.
Le harcèlement procède de manière très insidieuse, mais il allume tout
de même quelques clignotants sur son passage. Il faut repérer les
comportements, les gestes ou les paroles qui agressent, et ne pas les laisser
passer. Le plus souvent, la personne harcelée préfère les oublier, parce
qu'elle ne les comprend pas ou parce qu'elle en a honte (attitude fréquente
dans les cas de harcèlement sexuel). Il faut verbaliser ces agressions, en
parler à son entourage afin de ne pas laisser l'isolement s'installer. Tout ce
qui ne semble pas normal doit être dit. Et si le sentiment de se sentir victime
apparaît, il faut réagir. Il est souvent utile d'affronter la personne qui
agresse en lui demandant des explications : si elle admet que quelque chose ne
va pas, cela devient un conflit entre deux personnes que l'on pourra régler. Si
elle nie, mais continue par la suite d'attaquer, c'est du harcèlement.
Dans ces cas-là, il est très important de parler, si possible à
quelqu'un à l'intérieur de l'entreprise, ou à l'extérieur. Il faut contacter
l'inspection du travail, un juriste ou un syndicaliste. Afin de mieux se
défendre, il est souhaitable que la personne harcelée, note jour après jour les
agressions dont elle est victime. Et si cette personne est profondément
déstabilisée, elle doit se faire prendre en charge sur un plan psychologique et
médical.
AU CŒUR DU PROBLÈME : L’ESTIME
DE SOI:
« Les victimes idéales des pervers moraux sont celles qui, n’ayant pas confiance en elles, se sentent obligées d’en rajouter, d’en faire trop, pour donner à tout prix une meilleure image d’elles-mêmes ».
« Les victimes idéales des pervers moraux sont celles qui, n’ayant pas confiance en elles, se sentent obligées d’en rajouter, d’en faire trop, pour donner à tout prix une meilleure image d’elles-mêmes ».
Chez les pervers eux-mêmes, on note un fonctionnement en miroir :
l’autre, nié dans son individualité, est le reflet par lequel ils se sentent
exister. Ils projettent sur lui les failles qu’ils refusent d’admettre en eux
et se nourrissent en se valorisant à ses dépens. Autrement dit, les premières
et les seconds ont, sans le savoir, un point commun : le manque d’estime de
soi. Or, remarquent tous les thérapeutes, on assiste aujourd’hui à une
recrudescence des pathologies du narcissisme – de l’image et de l’estime de soi
–, cette capacité fondamentale à s’évaluer et à s’aimer.
DES SOLUTIONS:
Une vaste prise de conscience est en marche : Mots pour maux, une association de médecins du travail et de psychanalystes, propose un accueil aux victimes de harcèlement dans l’entreprise.
Chacun de nous est amené à s’interroger : "Est-ce que je respecte
l’autre en tant que sujet ?" "Moi-même, suis-je respecté dans cette
relation ?" "Quelles limites réciproques nous imposer ?" Si
notre seuil de tolérance à la violence recule, c’est sans doute le signe d’une
évolution collective et individuelle, psychique et positive.
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